samedi 8 novembre 2008

STAGE KOLTÉS - Comédiens amateurs

Le samedi 8 et dimanche 9 novembre, un stage pour des comédiens amateurs s'est déroulé au théâtre icare, co-organisé par le fanal dans le cadre de la résidence de création de Combat de nègre et de chiens de Koltès mis en scène par Christophe Rouxel. C'est le comédien Didier Morillon qui l'encadrait. Le lundi nous avons eu des retours très enthousiastes des stagiaires. On leur a dit que s'ils le souhaitaient, ils pouvaient nous mettre ça par écrit. Voilà donc la réaction de Brigitte et celle de Philippe deux des stagiaires :

Le stage était vraiment super. Il s'est déroulé dans une ambiance détendue et conviviale qui a permis à chacun, je pense, de s'exprimer sans crainte d'être jugé.
Les exercices d'échauffement proposés par Didier nous ont permis d'entrer en contact et de nous sentir en confiance. Le travail de choeur a été particulièrement enrichissant dans la prise de conscience de l'autre, des autres, et de la faculté que l'on a, lorsque nos sens sont à l'écoute, de faire des choses ensemble en même temps alors même que l'on ne se voit pas forcément. Tout ce travail demande une grande concentration, c'est sans doute pourquoi nous étions vraiment bien fatigués à l'issue de la première journée mais très heureux de nous retrouver le lendemain. Didier s'est toujours montré à l'écoute et très encourageant par rapport aux propositions de jeu que l'on pouvait faire tout en nous incitant à aller dans des directions différentes. Le seul regret que l'on puisse avoir c'est de ne pas avoir pu aller plus loin dans le travail, on sentait que des choses se mettaient en place et on aurait aimé pouvoir les approfondir. On aurait volontiers remis ça une troisième journée!


Brigitte
Bonjour,
L’an dernier déjà, j’ai eu la chance de participer au stage dirigé, au fanal, par Vincent Goethals. Durant deux week-end, nous avions travaillé sur des textes de Stanislas Cotton, « Révolution et autres petits drames ». La finalité était alors, si ce travail était suffisamment abouti, de le présenter en lever de rideau de « Si j’avais su j’aurais fait des chiens » de Stanislas Cotton et mis en scène par Vincent Goethals…Nous avons pu présenter notre travail au public et ce fût une expérience très enrichissante.

Le stage animé cette année par Didier Morillon, sur un seul week-end, n’avait pas la prétention de nous permettre une représentation en public.
Etait-ce moins intéressant pour autant ? …Non, pas du tout !
Didier nous a fait découvrir et/ou approfondir certaines techniques de base du jeu de l’acteur, en s’appuyant, pour partie, sur le texte « Roberto Zucco » de Koltès.
Il m’est difficile de relater ici tout le contenu de stage, mais je vous livre cependant quelques-unes des pistes empruntées lors de ce week-end.
Une partie du stage a été consacrée à la préparation physique et vocale, indispensable pour s’adapter rapidement aux exigences des situations de jeu. Nous avons également travaillé sur l’improvisation, l’imagination, l’initiative, en veillant à rester cohérents avec ce qui avait déjà été proposé.
Plusieurs exercices étaient axés sur le champ d’attention, pour savoir à tout moment où se situent les autres intervenants et pouvoir réagir en fonction des autres. Didier a beaucoup insisté sur l’importance de faire concorder notre propre jeu avec celui des autres.
D’ailleurs, nous avons poursuivi cette idée avec un gros travail sur le chœur (travail que j’avais déjà abordé avec Vincent Goethals), pour apprendre à bouger ensemble, à dire un texte ensemble, dans le respect d’un rythme imposé.
Par ailleurs, pour prendre conscience de l’importance de la détente musculaire, nous avons travaillé sur la relaxation. En effet, des muscles tendus apportent un surcroît de contraction, ce qui nous rend moins disponible au texte, au personnage, …au rôle.
Nous avons survolé, car nous ne pouvions tout approfondir, de nombreux détails de jeu, … qu’il ne faut pas « forcer » le personnage (sur-jeu, exhibitionnisme) mais rester fidèle au texte et jouer juste, ou encore qu’un léger changement, du volume de voix par exemple, peut transformer notre état d’esprit et modifier totalement le jeu.
A la fin de ce stage, comme à la fin du précédent, on reste sur sa fin, déçu, non pas de ce que l’on vient de vivre durant ce week-end, mais déçu de ne pouvoir prolonger ce travail…Alors, à quand le prochain stage ?

Bonne réception,
Philippe






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