jeudi 10 juin 2010

Prézégat - des paysages... (1)

Il y a quelques jours on vous avez relaté le passage du Pauvre Matelot à Prézégat. Cet évènement marquait le premier moment important de la résidence de Marie Louët et Pierre Place dans le quartier de Prézégat. A la fin de cette journée, en discutant avec des habitants on s'était dit que ce serait bien de faire un pique nique tous ensemble la dernière semaine de juin quand Pierre et Marie seraient de retour sur le quartier. Ce serait une belle occasion de rencontres, d'échanges et aussi ça donnerait la possibilité à Marie et Pierre de raconter pourquoi ils sont là, à Prézégat, et ce qu'ils y font. Et bien c'est daté. Jeudi premier juillet rendez-vous à 19H, salle George Brassens.
Pierre vient de nous envoyer ses premiers dessins de Prézégat. Ils sont magnifiques ! On est aussi impatient de lire les premiers textes de Marie. Ils seront bientôt de retour...

Prézégat - des paysages... (2)

Pierre Place - Prézégat

Prézégat - des paysages... (3)


Pierre Place - Prézégat

Prézégat - des paysages... (4)


Pierre Place - Prézégat

mardi 1 juin 2010

Le Matelot finit son périple au bar de Sautron...

Samedi 29 mai, dernière étape à Saint-Nazaire pour le Pauvre Matelot, après une semaine forte en émotions, en compagnie de ces artistes professionnels, plein d'enthousiasme et de générosité dans chaque bar où ils se sont arrêtés.
Au bistrot de Sautron, les filets de pêche, peintures de la mer et statuettes de matelot se prêtaient parfaitement à l'ambiance de la pièce et les teintes colorées des lampes au plafond ont rajouté une teinte nouvelle et chaleureuse aux spots de lumière utilisés pour le spectacle.


Tout d'abord, le piano arrive, puis le temps de quelques vocalises, les artistes se mettent à chanter, fredonner un peu sous le regard attentif de quelques clients du bar.


Puis les premières personnes arrivent, une heure à l'avance! Elles ont prévu large, après avoir entendu parler de l'affluence des dernières représentations.

Une cinquantaine de personnes est au rendez-vous pour la première représentation à 18h, puis pour la seconde à 20h! Petits et grands sont réunis pour 35 minutes d'évasion, où les expressions sur les visages des spectateurs ne trompent pas. Les yeux fixes, les figures qui se crispent, sourient puis laissent échapper quelques commentaires montrent les effets de cette proximité créee avec les artistes.

Des retardataires ne pourront pas rentrer pour la première séance mais reviendront plus tard. Entre les deux représentations, un peu plus d'une heure de battement; Anna, la tenante du bar, s'affère derrière le comptoir, aidée de Ludovic, technicien auprès de la troupe depuis septembre. Durant cette pose, les spectateurs discutent, nous parlent de leurs impressions, et en profitent pour se désaltérer bien sûre!

Une dame me dit en partant : "Merci d'être venus jusqu'à nous!" et une autre spectatrice me dit: "On a découvert un bar très sympa comme ça!". Comme quoi, leur curiosité de venir voir cet évènement les a mené à découvrir peut-être un répertoire, mais aussi un lieu!
Se retrouver dans une ambiance chaleureuse, entouré de personnes curieuses de venir découvrir la même chose et partager ce moment ensemble permet aussi de rompre avec la solitude me dit un spectateur.


Voici une semaine qui s'achève, après des moments intenses d'émotions partagées et d'échange avec les artistes, très satisfaits du public Nazairien, et avec les habitants qui en redemandent!

Laura Feuillet

dimanche 30 mai 2010

Le Pauvre Matelot chez Jacky à Penhoët !

Ce vendredi 28 mai, à Penhoët, le bar "Aux petits tonneaux" était plein à craquer; beaucoup d'habitants du quartier étaient là; petits et grands étaient rassemblés pour un moment d'évasion, où cette proximité avec les chanteurs rendait chaque moment plus fort encore.
Tiens, on reconnait certaines têtes au comptoir, présentes lors de notre première visite avec Jean Paul Davois, directeur d'Angers Nantes Opéra, deux mois auparavant. Contents de les revoir ce soir, présents pour la représentation.

Les banderoles et les résultats de foot et de rugby qui arpentent les murs contribuaient à créer un univers encore plus chaleureux et convivial, se prêtant à dépeindre le lieu de l'action.

Les enfants, assis par terre ou sur les genoux de leurs parents, sont pris par la scène, bouche entre ouverte et les yeux écarquillés, ils se laissent emporter par l'action, et les adultes aussi.
Jacky et sa femme semblent vrament ravis d'avoir vu leur bar métamorphosé un instant, et les spectateurs resteront encore un moment après le spectacle, à discuter entre eux et avec les artistes. Une spectatrice, qui allait à l'époque, voir des opéras et ballets à Paris, est heureuse de voir ce genre de représentation venir animer son quartier; un autre spectateur s'avère content de pouvoir comprendre l'histoire, ce qui n'est pas toujours évident dit-il, à l'opéra!

Laura Feuillet

vendredi 28 mai 2010

Le pauvre matelot à prézégat !

Le petit cow-boy, Marie Louet, Raymonde Hammadou et Pierre Place.

Prézégat, chez Raymonde Hammadou au bar "la Couscousserie", construit par son mari mort depuis des années. Trente ans qu'elle tient le bar. La première fois qu'on y rentre on repère tout de suite la photo d'un jeune boxeur posée sur une étagère derrière le comptoir. C'est Ali, son mari. Venir ici jouer Le pauvre Matelot de Darius Milhaud et Jean Cocteau, cela avait une signification toute particulière puisque c'est le seul bar de ce quartier, un peu éloigné de tout il faut bien le dire, coupé du reste de Saint-Nazaire par la voie ferrée d'un côté et le marais de l'autre. C'est vite devenu le quartier général de Marie Louet comédienne et auteur et Pierre Place auteur et dessinateur de bande dessinée, deux artistes qui travaillent depuis quelques semaines avec le fanal à un projet de roman graphique dont l'action se situe à Prézégat et qui s'écrit et s'invente au fur et à mesure de leurs rencontres avec les habitants du quartiers. Le Pauvre Matelot c'était donc la première rencontre entre une complainte lyrique, un projet d'artistes, des habitants du quartier, un petit chien, deux jeunes cowboys, le tout entouré de rosiers en pleine floraison...

Et ça a été fabuleux du matin au soir depuis l'installation ou plutôt l'enlèvement d'un vieux billard et d'un baby-foot en moins de temps qu'il ne faut pour le dire par quatre clients, des costaux il va sans dire, amusés et mis au défi par nos "bah les gars passez devant si vous trouvez pas ça lourd un billard" jusqu’au départ du dernier spectateur… C’est une journée impossible à résumer, de ces journées qui ne se vivent vraiment que dans le présent du moment. De ces journées, qui empêchent de dormir parce qu’on en refait le déroulé histoire de la prolonger encore un petit peu. Et il y a aussi toutes ces personnes que Pierre et Marie vont retrouver la dernière semaine de juin quand ils vont revenir dans le quartier. On sait dit qu’on allait proposer aux habitants de venir faire un pique nique sur la place devant chez Raymonde ou dans l’ancienne école pour prolonger la rencontre, écouter leurs histoires et celui de leur quartier. On retrouvera sûrement ce petit garçon brun au foulard rouge de cow-boys qui habite à côté de chez Raymonde et qui a suivi toute cette journée, de l’accordage du piano aux deux représentations. Le soir, sa mère nous a dit qu’il était venu la supplier de ne pas l’envoyer au sport ce jour-là parce qu’il se passait quelque chose d’extraordinaire à La Couscousserie ! vivement la fin du mois de juin…



jeudi 27 mai 2010

L'arrivée à la Couscousserie

La découverte des petits cow-boys

La magie d'un moment...


des cow-boys et des roses



Le pauvre Matelot Chez la Bretonne

Le Pauvre Matelot, opéra de 35 minutes, écrit par Darius Milhaud en 1927, commença son périple à travers la France et l'Europe, en 1984, produit par l'Arcal, compagnie nationale de théâtre lyrique.

Ce fait divers raconte l'histoire d'une femme de matelot qui attend son mari parti faire fortune depuis longtemps, trop longtemps, lorsqu'un jour, un marin, soi-disant proche de son mari, passe la porte...

Réalisé pour être joué dans les cafés, le lieu même de l'intrigue, Angers Nantes Opéra a décidé de reprendre l'aventure en septembre dernier par l'organisation d'une tournée jusqu'à juin 2010 dans de nombreux bars de la région. Le fanal a tout de suite était partant pour embarquer dans l'aventure.

Depuis le repérage il y a quelques mois on en rêvait en se disant que ça allait être formidable d'aller à la rencontre du public avec ce spectacle. Avec la singularité de la proposition et l'enthousiasme communicatif de Jean-Paul Davois, le directeur de Nantes Angers Opéra lors du repérage, toutes les conditions étaient réunies pour qu'il y est des petits moments de grâce et de magie dans cette semaine. Et bien déjà deux jours de représentations inoubliables.
Après Chateaubriant, Laval et Nantes, Le Pauvre Matelot a fait son entrée dans les bars de Saint Nazaire! Avec près de 120 représentations à leur actif depuis septembre, dont quelques unes en maisons d'arrêt, les quatre chanteurs et la pianiste ont trouvé lundi 24 mai pour leur arrivée à St Nazaire, un public venu nombreux les accueillir. Premier rendez-vous au bar "Chez la Bretonne", place du marché.

17H30 les 4 chanteurs Claudine Le Coz, Eric Trémolières, Jacques Bona, Jean-Baptiste Dumora et la pianiste Olga Vassileva - tous formidables !- arrivent dans le bar. Tout le monde prend ses marques, les voix se chauffent sous le regard étonné ou amusé des habitués alignés au bar. L'heure tourne et on commence à se dire et si personne ne venait... Et puis en cinq minutes , des dizaines de personnes arrivent. Une centaine de spectateurs prennent place dans un bar plein à craquer. Parmi eux, quelques habitués du lieu, un groupe venu avec Delphine Rabu la socio-esthéticienne du CCAS (Centre Culturel d'Action Sociale), des spectateurs du fanal et des habitants du quartier. On rajoute des chaises jusqu'au moment où il faut bien se rendre à l'évidence, tout le monde ne pourra pas rentrer...Les recalés le prennent avec le sourire "on reviendra dans la semaine". Les portes se ferment, la voix de Claudine Le Coz s'élève "aimez vous danser ? oui répond l'ami, "tous les marins aiment ça". Quarante minutes plus tard le public est ravi, littéralement sous le charme. Une femme nous dit : "je vais le dire avec mes mots à moi parce que j'en ai pas d'autre c'était scotchant, les voix, ces voix c'était scotchant" ! Vivement demain à Prézégat !


Le Pauvre Matelot continue sa tournée dans les bars de Saint Nazaire!

Le Pauvre Matelot, opéra de 35 minutes, écrit par Darius Milhaud en 1927, commença son périple à travers la France et l'Europe, en 1984, produit par l'Arcal, compagnie nationale de théâtre lyrique.

Ce fait divers nous raconte l'histoire d'une femme de matelot qui attend son mari parti faire fortune depuis longtemps, trop longtemps, lorsqu'un jour, un marin, soi-disant proche de son mari, passe la porte...

Réalisé pour être joué dans les cafés, le lieu même de l'intrigue, Angers Nantes Opéra a décidé de reprendre l'aventure en septembre dernier par l'organisation d'une tournée jusqu'à juin 2010 dans de nombreux bars de la région.

Après Chateaubriant, Laval et Nantes, Le Pauvre Matelot a fait son entrée dans les bars de Saint Nazaire! Avec près de 120 représentations à leur actif depuis septembre, dont quelques unes en maisons d'arrêt, les quatre chanteurs et la pianiste ont trouvé lundi dernier, pour leur arrivée à St Nazaire, un public venu nombreux les accueillir.


La première de cette tournée à Saint Nazaire s'est déroulé au bar "Chez la Bretonne", place du marché, où une centaine de spectateurs étaient rassemblés, dans un bar plein à craquer. Parmis eux, quelques habitués du lieu, un groupe du CCAS (Centre Culturel d'Action Sociale), des spectateurs du fanal et des habitants du quartier.

jeudi 20 mai 2010

Présentations d'ateliers suite et fin pour cette année !

Pendant trois jours, ça a été l'effervescence au fanal. Une cinquantaine de lycéens du lycée professionnel Boulloche et du lycée Saint-Louis répétaient du matin au soir avec Emmanuelle Hiron et Nicolas Petisoff, deux des comédiens de la compagnie L'Unijambiste, ce qu'ils allaient présenter sur le plateau du fanal.
Nicolas courait dans tous les sens, quant à Emmanuelle on l'a vu grimper quatre à quatre les escaliers qui montent à la régie à peu prés 150 fois par jours si ce n'est plus... à la fois à la direction d'acteurs et aux effets vidéo.
Les élèves prenaient leurs marques sur le plateau, révisaient leur texte, observaient le travail des uns et des autres : "ils assurent ceux de Boulloche" ou "trop drôle ce qu'ils ont fait à Saint-Louis".
Et puis hier ils l'ont fait! Ils sont tous montés sur scène, l'après midi devant d'autres élèves et des professeurs de leurs établissements, et le soir devant les familles, les amis venus les applaudir. Une heure quinze de vrai plaisir pour les spectateurs et les comédiens sur le plateau. Ils ne pourront pas dire le contraire ça ce voyait! D'ailleurs ils n'ont pas boudé leur plaisir et en descendant du plateau certains disaient, tous groupes confondus : "on en referait bien une demain!"
Des numéros de téléphone ont été échangés et rendez vous a été pris pour retrouver Emmanuelle et Nico pour le Richard III de Shakespeare qui sera présenté la saison prochaine au fanal.
Après Hamlet et la belle soirée d'hier soir et en pensant aux projets à venir qu'on allait proposer aux publics, déjà évoqués avec la compagnie, on s'est dit "quelle chance on a : pendant trois ans on va travailler avec l'Unijambiste ! "

The end ...

La souricière (le songe d'une nuit d'été) option théâtre Lycée Saint-Louis

Les Amoureux (le songe d'une nuit d'été) option théâtre Lycée Saint-Louis

le mur et Thisbé

Le théâtre dans le théâtre Option théâtre Lycée Saint-Louis

Puck et Obéron (le songe d'une nuit d'été) Option théâtre Lycée Saint-Louis

To Be (Hamlet) LP Boulhoche

mercredi 12 mai 2010

Présentation des jumelages

Chaque année, le fanal propose des projets de sensibilisation au spectacle vivant et/ou au cinéma par le biais des dispositifs de jumelages encadrés par des artistes dans les établissements scolaires, en partenariat avec la Direction Régionale des Affaires Culturelles.

Cette saison, deux projets ont été menés dans ce dispositif.

Le premier a été d’envergure puisqu’il a concerné toute la Cité scolaire de Saint-Nazaire dans le cadre du cinquantenaire. Une classe de première du lycée Brossaud-Blancho a été particulièrement impliquée de septembre à fin mars. Elle a suivi et accompagné les artistes de la compagnie HVDZ/Guy Alloucherie pendant leur résidence du 22 au 30 mars à la Cité scolaire. Cette résidence de création a donné lieu à deux spectacles, la Veillée et les Instantanés, présentés dans le chœur de la Cité, les 29 et 30 mars. La Veillée et les Instantanés ont touché directement 2519 élèves de la Cité scolaire (Lycée Brossaud-Blancho et Aristide Briand). Nous vous invitons à découvrir ce qui s’est passé durant cette résidence à travers deux carnets de bord, celui de la compagnie sur hvdz.org/blog et celui de la classe 1BPB sur 1bpb-2010.blogspot.com

Le second projet a concerné une classe de première énergie et bois du lycée professionnel Boulloche qui a travaillé autour de Hamlet de Shakespeare avec le comédien Nicolas Petisoff de la Compagnie L’Unijambiste, Cie de théâtre associée pour trois années au fanal. C’est le résultat de ce travail que nous vous invitons à venir découvrir :

le jeudi 20 mai à 14h30 ou 20h au fanal

Entrée libre sur réservation au 02 40 22 91 36

Les élèves en option théâtre du lycée Saint-Louis qui ont travaillé avec les comédiens Nicolas Petisoff et Emmanuelle Hiron viendront également présenter leur travail sur le plateau du fanal le jeudi 20 mai.

mardi 27 avril 2010

Veillée à la cité scolaire avec la compagnie HVDZ



« On se dit, à quelques heures de notre départ, qu’on ne s’habituera jamais à tout ça, aux veillées, aux instantanés. Au fait d’être là complètement, tout le temps, à 100%, et puis de partir ailleurs. On est émus par la rencontre, à chaque fois, étonné que ce soit passé si vite, et en même temps ébahi à l’idée de n’être là que depuis une semaine. Comme si on était là depuis un mois. Comme si on avait encore vécu en accéléré. On est rompu de fatigue et surpris de tout qui s’est passé, de tout ce qui se passe. A chaque fois touchés, en toute sincérité.»



La compagnie HVDZ


Le projet de ‘Veillée’ à la cité scolaire


« Notre façon de travailler en intervention auprès des lycéens, notre séjour d'une semaine sur les lieux, la proximité avec le public, les montages d'interviews, ce qu'on veut c'est que les gens se questionnent après notre passage. On recherche un sens à ce que l'on fait, que les gens se questionnent sur ce qu'on fait. Je souhaite qu'il se passe quelque chose après notre venue, des envies, que les gens s'intéressent d'avantage à la culture, à une autre culture, qu'ils aient envie d'aller plus au FANAL par exemple. Et surtout qu'ils se posent des questions.»


« Les Veillées, c'est par tous les moyens cirque, danse, théâtre, vidéo, aller à la rencontre des gens pour collecter des témoignages et inventer ensemble des formes d'art où les gens se sentent concernés par ce qui s'y dit et ce qui s'y fait »


Guy Alloucherie.


La compagnie Hvdz a déjà organisé des veillées dans des quartiers, comme à Méan-Penhöet l’année dernière. Durant deux semaines, les artistes de la compagnie HVDZ ont parcouru la ville, un quartier, proposé des actions artistiques, filmé et parlé avec les gens. A l'issue de cette résidence, la compagnie a donné rendez-vous aux habitants pour une soirée, un film, un spectacle dont la ville et sa population sont le personnage principal. Le principe est d’aller à la rencontre des gens par tous les moyens, cirque, danse, théâtre, vidéo. Les veillées prenaient la forme d’Instantanés lorsqu’elles se déroulaient dans des établissements scolaires et ne duraient alors que trois jours.


A l’initiative du fanal, le projet à la cité scolaire a pris une forme différente ; se déroulant sur une semaine, ce projet a donné lieu à une forme artistique inédite, à la croisée des Veillées et Instantanés réalisées jusqu’à maintenant.


La Cité scolaire de Saint-Nazaire fête ses cinquante ans !


Cette cité scolaire, utopie de l’après-guerre dans son désir de rassembler enseignements techniques, généraux et prônant la mixité des genres et milieux sociaux, est aujourd'hui l'une des cinq plus grandes de France, réunissant pas moins de 3350 élèves sur un même site de 18 hectares.


A l’occasion de ses 5O ans d’existence, le fanal eu envie de proposer à Guy Alloucherie et à toute l'équipe de la compagnie HVDZ de revenir à Saint-Nazaire, après la Veillée de Méan-Penhoët, pour aller avec toute la poésie, la bienveillance et l'engagement qu'on leur connaît, à la rencontre des élèves de la Cité scolaire et donner la parole aux jeunes issus de tous les quartiers de la ville et bien au-delà, pour qu'ils nous parlent d'aujourd'hui. Et leur demander : ce serait quoi pour vous la belle utopie pour la Cité scolaire dans les cinquante prochaines années ?


Déroulement de la veillée


Durant la dernière semaine de mars, du 22 au 30 mars, la compagnie Hendrick van der Zee (HVDZ) était donc en résidence de création à la cité scolaire, allant à la rencontre de sa population, pour dévoiler, par leur regard d’artiste, la diversité et la richesse qui s’y cachent.
Pendant une semaine, ils ont parcouru les salles de classe et les couloirs, s’arrêtant un moment pour une prise à la caméra, pour un prénom, un portrait, une parole, capturés sur l’instant, comme une photographie vivante de la cité scolaire. Construit sur cet échange avec les élèves, leur spectacle a pris la forme de « l’Instantané », petite forme artistique inédite de 35 minutes présentée les journées du 29 et 30 mars aux élèves puis s’est ouverte au tout public sous la forme de la « Veillée » le soir du 29 mars, complétée des témoignages d’anciens élèves de la cité. Ayant traversé les cinquante ans d’histoire de la cité, ils nous ont fait entendre leurs souvenirs et leur vécu, en écho à la vision des lycéens d’aujourd’hui.


La veillée et l'Instantané sont produits par le fanal scène nationale, le L.P Brossaud Blancho, le L.E.G.T Aristide Briand, la DRAC (Direction Régionale des Affaires Culturelles), avec le soutien du Rectorat et la Direction de l'Education Région des Pays de la Loire.


Mme Cécile DURET-MASUREL , conseillère de la DRAC (Direction régionale des Affaires Culturelles) en éducation artistique et culturelle est venue passer une journée aux côtés de la compagnie.


La classe de 1BPB, en 1ère année de baccalauréat professionnel comptabilité, s’est investie toute la semaine, chargée de toute la communication autour de la veillée sur la cité scolaire (blog, tracts, affiches, interview), ils ont aussi suivi les ateliers et participé aux spectacles.


La radio La Tribu, écoutée principalement par les collégiens et lycéens de Saint Nazaire, était présente durant toute la veillée pour donner un compte rendu quotidien de son déroulement.
Des retours positifs…

« On a reçu des commentaires, des retours sur le spectacle qui font chaud au cœur. On a été touché de voir à quel point ça a touché les profs, et les élèves. Et puis aussi de voir que ça a fait rire, que la cité scolaire se reconnaît dans ce portrait. Deux classes, déjà, nous ont fait parvenir leurs avis, leurs critiques. On aime les lire à haute voix, quand on est tous ensemble. On a bien ri, encore, avec la classe des gallinacés. Et puis la liste de courses. Merci. »



La compagnie HVDZ



Le travail de l’équipe d’HVDZ nous a ému, nous l’équipe du fanal qui les suivions tout au long de la semaine, tout autant que les élèves qui en redemandent et les enseignants aussi.


Des lycéens soulignent, après un « Instantané », qu’ils ont aimé avoir une autre vision de leur lycée, et une autre manière de s’exprimer.


Ils étaient souvent intimidés devant la caméra et pas toujours inspirés pour répondre aux fameuses questions d’HVDZ, mais certains nous ont fait bien rire tout de même (des poules et des dindons ont fait leur apparition dans les réponses…).


Ils étaient tous beaux à l’écran ces élèves, dit Angèle. Même immobile, un corps en dit beaucoup et un portrait tout autant dit Laura. Ils étaient fatigués, mais la bonne humeur était toujours là, même les deux derniers jours où les représentations s’enchainaient, jusqu’à cinq par jours !


Les acteurs de la Veillée (Photos extraites du blog de la classe IBPB et de celui d’HVDZ)
Qui est donc HVDZ ?

Dirigée par Guy Alloucherie depuis 1997 et implantée à la Fabrique théâtrale, friche industrielle reconvertie à Loos-en-Gohelle, dans le Nord Pas De Calais, la compagnie HVDZ a entrepris un réel travail d’action culturelle et artistique sur le territoire axant la majeure partie de ses recherches sur la question de la mémoire et de la transmission (travail avec d’anciens mineurs mettant en avant la richesse de la culture ouvrière).



Alliant dans un travail artistique pluridisciplinaire, la danse ou le théâtre à la vidéo et à l’image, Guy Alloucherie a choisi, au sein d'HVDZ, de travailler avec un collectif de collaborateurs qui l'accompagne sur les créations et chantiers de recherche. Durant la Veillée, c’est Guy qui écrit la conduite (c'est-à-dire le déroulé) de ‘l’Instantané’ et de la ‘Veillée.



« Je préfère le spectacle de rue, je préfère comme on l'appelle le spectacle d'art relationnel, comme avec vous à la cité scolaire. »


« Je suis intervenu récemment au BRÉSIL, j'ai aimé le contact avec les gens, apprendre la langue et agir dans les grandes villes du BRÉSIL, Rio et São-Paulo, dans les favelas à la rencontre des habitants de ces quartiers. Et aussi au CANADA dans un projet similaire. »

Martine Cendre, comédienne, dramaturge et conceptrice sonore a été de presque toutes les aventures depuis les années 1990. Elle a réalisé les interviews des anciens élèves, ainsi que tout le montage vidéo pour le spectacle.

Jérémie Bernaert, derrière la caméra et l’appareil photo, travaille depuis 7 ans avec la compagnie Hvdz. «Professionnellement, travailler dans un lycée me permet d’approcher une génération qu’on a du mal à toucher »

Hervé Sika, danseur, a rencontré la compagnie Hvdz lors d’une veillée à Tremblay dans le 93 ; remarqué par Guy Alloucherie, cela fait maintenant 3 ans qu’ils travaillent ensemble.
Il est aussi chorégraphe depuis 6 ans et a fondé sa compagnie avec 4 danseurs "Mood-RV6K", avec lesquels il se produit partout dans le monde notamment en Afrique, à Strasbourg, Londres, en Belgique et en Floride. Ses spectacles sont fondés sur le fait de franchir les frontières qu'on ne peut pas franchir habituellement et cela, à travers la danse.

Didier Cousin, comédien depuis 1987, a travaillé avec de nombreuses compagnies, et participé depuis de nombreuses années aux créations de Guy Alloucherie et à l’élaboration des veillées. Il travaille aussi régulièrement comme assistant à la mis en scène. Lors de la veillée, il donnait la réplique pour « En attendant Godo » et nous faisait bien rire avec ses blagues. Il a également réalisé les interviews des anciens élèves avec Martine.

Maggy s’occupe de la partie administration, dans le suivi des tournées de la compagnie Hvdz. Elle les a rencontrés lorsqu’elle travaillait à Culture Commune, Scène Nationale importante de Loos Anguel, dans le Nord-pas de Calais. Pendant la résidence, elle a réalisé l’atelier citation.

Flora a écrit le blog durant toute la veillée et a réalisé également de nombreux ateliers. Elle travaille pour la compagnie depuis 2005 et continue son activité de costumière en cirque en parallèle.




Le fanal avait proposé à La radio La tribu de s’installer dans le coeur de la Cité scolaire, où elle a réalisé des reportages et des plateaux directs durant toue la résidence d’HVDZ. La radio est animée par Adeline Champ, journaliste professionnelle. Elle est entourée d’une animatrice, Elise, et de lycées ou collégiens volontaires pour co-animer des émissions. C’était un beau porte-voix sur l’extérieur !




L’équipe du Service des Publics du fanal était présente tous les jours de la veillée pour accompagner la compagnie sur le terrain et veiller au bon déroulement du projet.

La Veillée à la cité scolaire (suite...)

Et la Guest star !


Garry est élève en première STG au lycée Ariside-Briand et a fait une intervention inattendue le premier jour de la veillée, en allant rejoindre spontanément Hervé qui dansait dans la cour à la récré de 15h30 pour improviser une danse hip hop à ses côtés. Ils nous ont tous les deux offert un très beau moment de danse et d’échange, sous les regards de nombreux lycéens. Et du coup, L’équipe l’a invité à danser avec Hervé pendant les instantanées et danser avec lui pour les soirs de la veillée !






Extraits du blog de la classe 1BPB:


En attendant Godot


L’atelier ‘En attendant Godot’ consistait à demander aux élèves de donner la réplique à Didier, qui avait choisi un extrait de la pièce du même nom. Un exercice pas facile qui en a intimidé plus d’un, tout en donnant d’étonnants résultats.





Au montage, les répliques données
par différent s élèves se succédaient face à Didier, imperturbable dans son rôle, comme tant d’interprétations différentes, reflets des personnalités de chacun.



Hervé et le groupe du club de danse hip hop



Hervé est intervenu un après-midi, pendant deux heures, dans le cours de Vanessa, professeur de sport au lycée. Il les a fait travailler sur la base de mouvements hip hop, le transfert du poids du corps, la mémorisation, l’écoute de l’autre, la concentration et le dialogue corporel qui en découle.



«
On se dit, à quelques heures de notre départ, qu’on ne s’habituera jamais à tout ça, aux veillées, aux instantanés. Au fait d’être là complètement, tout le temps, à 100%, et puis de partir ailleurs. On est émus par la rencontre, à chaque fois, étonné que ce soit passé si vite, et en même temps ébahi à l’idée de n’être là que depuis une semaine. Comme si on était là depuis un mois. Comme si on avait encore vécu en accéléré. On est rompu de fatigue et surpris de tout ce qui s’est passé, de tout ce qui se passe. A chaque fois touchés, en toute sincérité.»



La compagnie HVDZ

Chaque atelier a donnée naissance à une série de portraits et de photos, qui une fois montés, à travers le jeu d’accumulation, rendaient compte de la diversité de tous ces jeunes, constituant en même temps un portrait pris sur le vif de la cité scolaire.Merci à tous pour cette belle aventure humaine à la cité scolaire.

La plupart des photos sont extraites du blog de la classe 1er BPB et de celui la compagnie HVDZ.

Pour en savoir plus et voir plus d’images les liens vers les blogs de la comapgnie HVDZ et de la classe 1 BPB sont accessibles dans la rubrique "Liens" ci-contre.





Laura Feuillet

lundi 26 avril 2010

La semaine sans TV !

A l’occasion de la semaine sans télé(s), du 27 mars au 8 avril dernier, le fanal a souhaité s’associer à son organisation en proposant des spectacles déambulatoires dans les rues de Saint-Nazaire. La semaine sans télé(s), coordonnée par les Pieds dans le Paf, propose de se distraire loin du petit écran pendant une semaine, et de réfléchir sur notre consommation individuelle, par l’organisation de manifestations culturelles, concerts, débats, rencontres, projections de films et soirées lectures sur Nantes et Saint-Nazaire, pour proposer un autre mode d'évasion et de réflexion.


Le batteur Denis Charolles, artiste familier du fanal et le contrebassiste-chanteur Fantazio, spécialistes du nomadisme urbain et des accidents sonores, ont parcouru les rues de la ville le vendredi 26 et samedi 27 mars. Ils se sont arrêtés un moment sur la place du marché, durant les heures d’affluence, ou encore au Paquebot, Ruban Bleu et dans quelques cafés. Leur musique déjantée et enjouée a su captiver les passants, s’arrêtant un moment pour les regarder, le sourire aux lèvres.


« Deux personnages pas ordinaires qui font musique de tout, instruments cabossés, ferrailles de toute nature, intervenant dans la rue et parmi le public. C’est sur le marché qu’ils ont ouvert une semaine sans télé à la programmation riche et variée avec une intervention qui tient autant du happening musical que du numéro de clown ».
Presse Océan – lundi 29 mars 2010


Après Little Big Mao en novembre dernier et Les Etrangers familiers en février, le musicien, chanteur et compositeur Denis Charolles est revenu sur la scène du fanal pour un solo le mardi 30 et mercredi 31 mars. Sa musique, proche du jazz, s’est teintée de sons mystérieux, incongrus, émanant de drôles d’instruments (arrosoirs, clairons, batterie, graviers, tuyaux) pour nous offrir une musique sans frontières, prestation débridée et originale, où le spectateur s’est diverti pendant plus d’une heure et a beaucoup ri.


Une déambulation télévisuelle a aussi été proposée par le fanal avec le spectacle de rue TV(i) Monde de la Compagnie Les Décatalogués dans le centre ville, le samedi 27 mars après-midi. Un voyage entre absurde, poésie et faux semblant, mettant en scène trois livreurs en bleu de travail, portant chacun un gros téléviseur, qui s’ouvrait alors pour laisser apparaitre un présentateur habillé en costume du 20h.

Laura Feuillet