jeudi 5 février 2009

BOUCHERIE CHEVALINE - rencontre

Le jeudi 5 février nous avons accueilli le spectacle Boucherie chevaline, mis en scène par Wladislaw Znorko metteur en scène du Cosmos Kolej, qu'il dit avoir écrit et conçu comme une partition sur l'enfance, entre une actrice, Florence Masure, un éclairagiste, Richard Psourtseff, et un régisseur son, Olivier Martin.
Le 5 février, des lycéens de seconde assistaient à la représentation et rendez-vous avait été pris le lendemain à 13h30 avec la comédienne Florence Masure au lycée Aristide Briand pour échanger et réagir à propos du spectacle.

« Bizarre », « surprenant », « étrange » : des mots que les lycéens utilisent tout d’abord pour qualifier le spectacle vu la veille. Pourtant, au fur et à mesure de la discussion, construite d’incessants allers-retours entre les élèves et la comédienne, les langues se délient, les critiques se clarifient, s’affinent…

Extraits :

- Florence Masure : « Pourquoi au début du spectacle le personnage demande au public de partir ? »
- une élève : « C’est trop difficile pour elle d’imaginer livrer ses souvenirs intimes devant une assemblée. »
- FM : « Quels sont les séquences du spectacle qui évoquent pour vous aussi des souvenirs ?»
- des élèves : « le calendrier des PTT, le voyage en bus, dormir à 3 dans un lit… En revanche, d’autres ne m’ont rien raconté !»
- FM « Quelles sont les scènes qui vous ont touchés, ou moins touchés »
- E « j’ai adoré le passage de la description répétitive et rythmée du trajet pour aller à la Boucherie Chevaline»
- E « moi celui de la sonnette, je l’ai trouvé très angoissant ».
- E « Moi celui que j’ai le moins aimé, c’est au début dans le lit, quand le personnage va et vient dans la chambre, entre le lit et l’armoire, j’ai trouvé ça long et ennuyeux. »
- FM « C’est exactement ce que souhaitait le metteur en scène ! En commençant le spectacle par cette scène lente et répétitive il veut dire au public « le spectacle que tu vas voir est construit hors du temps, prends en le pouls, cale toi sur son rythme, laisse toi aller à la rêverie… » »

A la fin, des questions sont posées à Florence sur son parcours de comédienne, sa façon d’appréhender le trac, ses collaborations artistiques… Elle conclut par cette jolie anecdote « conte de fée » : à l’âge de 11 ans, elle est remarquée par Znorko dans une pièce montée par le club théâtre de son collège à Roubaix. Il lui propose alors de jouer dans un de ses spectacles (à cette époque, il intègre des enfants dans ses pièces) puis 15 ans plus tard, alors qu’elle est devenue comédienne professionnelle, il lui a demandé de participer à une nouvelle création présentée en Avignon, le début d’une longue et riche collaboration artistique.