vendredi 28 novembre 2008

JEAN-JACQUES MILTEAU - rencontre

Ce sont des lycéens un peu impressionnés, qui ont rencontré Jean-Jacques Milteau vendredi 28 novembre au Lycée Aristide Briand, le lendemain de son premier concert au Théâtre Jean-Bart. Est-ce que les présences à ses cotés de Manu Galvin, son guitariste depuis toujours, et une des voix du groupe Michael Robinson en seraient la cause… ? Les lycéens avaient préparé leur rencontre et ont, tour à tour, posé leurs questions. Jean-Jacques Milteau est revenu sur le concert de la veille, sur ses débuts de musicien, sur son amour pour le Blues.
Avant de conclure et de prolonger un peu cette rencontre autour d’un café, Jean-Jacques Milteau qui avait apporté tous ses harmonicas (une quarantaine quand même…) a joué en version acoustique is this the way ?, accompagné de Manu Galvin à la guitare et Michael Robinson à la voix, un moment privilégié pour une vingtaine de lycéens…

JEAN-MICHEL HUMEAU - Leçon de cinéma

L'association Version Originale a proposé une nouvelle leçon de cinéma au fanal, cette fois autour du travail de la lumière au cinéma. C’est en compagnie de Jean-Michel Humeau, chef opérateur et directeur de la photographie, que nous avons passé cette soirée. Avec forces anecdotes de tournage et de combines employées sur le film L’enfant lion de Patrick Grandperret projeté en deuxième partie de soirée, Jean-Michel Humeau nous a un peu plus familiarisé sur ce métier du cinéma souvent méconnu du public. On imagine un peu plus comment peut se dérouler un tournage autour de cet élément essentiel qu’est la lumière et la photographie, les difficultés qui peuvent être rencontrées et les astuces qu’il faut trouver pour y remédier. Par exemple, pendant une séquence nocturne de L’enfant lion filmée au Zimbabwe, le tournage a du être interrompu et déplacé dans un pays plus au nord parce que des nuées d’insectes s’abattaient sur les projecteurs. Bref, un très bon moment et un éclairage sur un métier passionnant.

lundi 24 novembre 2008

JOSÉ MARIA VIEIRA MENDÉS - rencontre

Christophe Rouxel et deux des comédiens que l’on va retrouver en janvier dans la création de Combat de nègre et de chiens de Bernard-Marie Koltès sont venus lire un texte d’un jeune auteur portugais José Maria Vieira Mendès. Cette lecture a été suivie d’une rencontre avec le public où l’auteur a expliqué sa façon de travailler en lien direct avec les comédiens. Il a dit à quel point il avait besoin d’être dans un théâtre pour écrire et non pas dans la solitude de son appartement. Il nous a parlé du « pouvoir » de l’auteur en expliquant qu’il pouvait très bien faire intervenir un personnage quand bon lui semblait, sans cohérence apparente pour la narration. Que ses pièces étaient très fragmentaires. Qu’il pouvait à sa guise commander les entrées et les sorties. Qu’au théâtre, ce qui l’intéressait tout particulièrement c’était le rapport à l’espace et au temps. Comment dans un temps donné, celui de la représentation, dans un espace donné, celui du plateau, on pouvait jouer avec d’autre rapport au temps et à l’espace. Que la pièce Ana qui venait d’être lu, explorait le temps, les temps qu’on pouvait réunir, croiser, dilater. José Maria Vieira Mendès est également traducteur. Il a traduit Beckett, Jon Fosse, Harold Pinter, Heiner Müller, Berttold Brecht.

ANNE THÉRON - rencontre

Nous avons passé une semaine en compagnie d’Anne Théron. Elle est à la fois auteur, cinéaste et metteur en scène. Nous l’avons accueillie pour amour/variations son nouveau spectacle dont elle est à la fois l’auteur et la metteur en scène. Anne Théron dit volontiers d’elle qu’au fond elle est une vraie midinette. Qu’avec ce spectacle, elle voulait se situer du côté du mélodrame amoureux, à mi-chemin entre Moderato Cantabile de Marguerite Duras et Sur la route de Madison de Clint Eastwood. « Je ne suis pas dans une sacralisation de l’amour. J’essaye de montrer ce que peut représenter la présence de l’autre sans se toucher. La logique de la sensation prime sur la narration » explique-t-elle.
Après avoir beaucoup discuté avec le public, on s’est dit qu’il s’agissait, en fait, bien plus d’un spectacle sur l’impossibilité d’aimer que sur l’amour. Lors d’une rencontre après la représentation, une spectatrice était très virulente : « mais il devrait la prendre dans ses bras ! On ne sent pas qu’ils s’aiment. Pendant le tango, là oui, il y avait de la passion ! » Pedro Cabanas un des comédiens a répondu « vous êtes dans la frustration, vous l’avez ressenti. Ces personnages le sont aussi, ils n’arrivent pas à s’aimer, de peur de tout perdre ». On s’est dit avec Anne Théron que c’était aussi une pièce « sociale » en ce sens que pour ces gens qui ne possèdent rien (ce sont des domestiques) vivre l’amour c’est aussi risquer de le perdre. Ils auraient alors vraiment tout perdu, même cet espoir.

Les deux jours suivants, nous l’avons accompagnée au lycée Aristide Briand, pour rencontrer différents groupes de lycéens. Le lendemain matin nous avons reçu ce mail :


bonsoir

je voulais vous remercier pour la rencontre organisée entre Anne Théron et mes élèves de 1ère.
Ce fut très très riche, mais beaucoup beaucoup plus encore :

les élèves en sont ressortis absolument bouleversés et émus. Une fois qu'Anne Théron nous a quittés, nous avons encore parlé de la pièce et de sa merveilleuse auteur : les élèves ont été totalement conquis par Anne et sa façon de vivre et partager sa passion. Ils ont été étonnés de rencontrer quelqu'un qui vivait autant le théâtre, avec ses doutes et ses certitudes. Ils ont trouvé que ses réponses étaient non seulement enrichissantes mais propices à bien des commentaires, des rebonds, des ouvertures et des évasions. Elle nous a fait rêver. On en a parlé et reparlé, et à la fin des cours, deux heures après, il y avait encore plein d'étoiles dans les yeux des élèves et des mercis et des "quel choc! Alors, si vous avez la possibilité de lui transmettre nos remerciements chaleureux et nos félicitations,...n'hésitez surtout pas...

Aussitôt lu, aussitôt faxé à l’hôtel de Anne Théron ! Nous aussi ça nous fait du bien de lire que ces rencontres sont importantes pour les lycéens.

Enfin le fanal a proposé une carte blanche cinéma de deux jours à Anne Théron. Elle a choisit quatre films qui disent l’amour, les corps et le désir : Les Orgueilleux de Yves Allégret, Sur la route de Madison de Clint Eastwood, Intimité de Patrice Chéreau et l’Empire des sens de Nagasi Oshima. Chaque projection a été suivie d’une discussion entre Anne et le public. Comment le cinéma pouvait rendre compte de l’attente, du désir, de l’impossibilité d’aimer ? On a bien sûr fait le parallèle avec amour/variations, avec ce que le théâtre offrait lui de différent pour exprimer les mêmes émotions.
Après Intimité, Anne a repris la parole en disant : « je suis désolée, il y a longtemps que je ne l’avais pas revu ». En faite, elle s’adressait à des parents accompagnés par leur jeune fille. On l’avait vue la veille au lycée et reconnue. Elle avait dit à ses parents : « il faut qu’on y aille, il faut qu’on l’entende parler des films ». Alors ils l’ont accompagnée pour voir Intimité. Après le film et la rencontre qui a suivi, on s’est tous retrouvés au bar du fanal pour prolonger la discussion. On trouvait formidable que ces parents aient accompagné leur fille. La mère de la jeune fille a dit : « on fait confiance à notre fille ». Finalement ils ont commandé un sandwich et sont restés tous les trois pour L’E mpire des sens et pour la discussion qui a suivi. On est tous sortis littéralement épuisés, éprouvés par le film. Avec Anne Théron, nous avons trouvé ça beau des parents et leur fille qui parlent de cinéma, de désir, de recherche d’absolu dans le corps de l’autre et qui échangent avec toute une salle qui vient de partager ou pas, les mêmes émotions.

samedi 8 novembre 2008

STAGE KOLTÉS - Comédiens amateurs

Le samedi 8 et dimanche 9 novembre, un stage pour des comédiens amateurs s'est déroulé au théâtre icare, co-organisé par le fanal dans le cadre de la résidence de création de Combat de nègre et de chiens de Koltès mis en scène par Christophe Rouxel. C'est le comédien Didier Morillon qui l'encadrait. Le lundi nous avons eu des retours très enthousiastes des stagiaires. On leur a dit que s'ils le souhaitaient, ils pouvaient nous mettre ça par écrit. Voilà donc la réaction de Brigitte et celle de Philippe deux des stagiaires :

Le stage était vraiment super. Il s'est déroulé dans une ambiance détendue et conviviale qui a permis à chacun, je pense, de s'exprimer sans crainte d'être jugé.
Les exercices d'échauffement proposés par Didier nous ont permis d'entrer en contact et de nous sentir en confiance. Le travail de choeur a été particulièrement enrichissant dans la prise de conscience de l'autre, des autres, et de la faculté que l'on a, lorsque nos sens sont à l'écoute, de faire des choses ensemble en même temps alors même que l'on ne se voit pas forcément. Tout ce travail demande une grande concentration, c'est sans doute pourquoi nous étions vraiment bien fatigués à l'issue de la première journée mais très heureux de nous retrouver le lendemain. Didier s'est toujours montré à l'écoute et très encourageant par rapport aux propositions de jeu que l'on pouvait faire tout en nous incitant à aller dans des directions différentes. Le seul regret que l'on puisse avoir c'est de ne pas avoir pu aller plus loin dans le travail, on sentait que des choses se mettaient en place et on aurait aimé pouvoir les approfondir. On aurait volontiers remis ça une troisième journée!


Brigitte
Bonjour,
L’an dernier déjà, j’ai eu la chance de participer au stage dirigé, au fanal, par Vincent Goethals. Durant deux week-end, nous avions travaillé sur des textes de Stanislas Cotton, « Révolution et autres petits drames ». La finalité était alors, si ce travail était suffisamment abouti, de le présenter en lever de rideau de « Si j’avais su j’aurais fait des chiens » de Stanislas Cotton et mis en scène par Vincent Goethals…Nous avons pu présenter notre travail au public et ce fût une expérience très enrichissante.

Le stage animé cette année par Didier Morillon, sur un seul week-end, n’avait pas la prétention de nous permettre une représentation en public.
Etait-ce moins intéressant pour autant ? …Non, pas du tout !
Didier nous a fait découvrir et/ou approfondir certaines techniques de base du jeu de l’acteur, en s’appuyant, pour partie, sur le texte « Roberto Zucco » de Koltès.
Il m’est difficile de relater ici tout le contenu de stage, mais je vous livre cependant quelques-unes des pistes empruntées lors de ce week-end.
Une partie du stage a été consacrée à la préparation physique et vocale, indispensable pour s’adapter rapidement aux exigences des situations de jeu. Nous avons également travaillé sur l’improvisation, l’imagination, l’initiative, en veillant à rester cohérents avec ce qui avait déjà été proposé.
Plusieurs exercices étaient axés sur le champ d’attention, pour savoir à tout moment où se situent les autres intervenants et pouvoir réagir en fonction des autres. Didier a beaucoup insisté sur l’importance de faire concorder notre propre jeu avec celui des autres.
D’ailleurs, nous avons poursuivi cette idée avec un gros travail sur le chœur (travail que j’avais déjà abordé avec Vincent Goethals), pour apprendre à bouger ensemble, à dire un texte ensemble, dans le respect d’un rythme imposé.
Par ailleurs, pour prendre conscience de l’importance de la détente musculaire, nous avons travaillé sur la relaxation. En effet, des muscles tendus apportent un surcroît de contraction, ce qui nous rend moins disponible au texte, au personnage, …au rôle.
Nous avons survolé, car nous ne pouvions tout approfondir, de nombreux détails de jeu, … qu’il ne faut pas « forcer » le personnage (sur-jeu, exhibitionnisme) mais rester fidèle au texte et jouer juste, ou encore qu’un léger changement, du volume de voix par exemple, peut transformer notre état d’esprit et modifier totalement le jeu.
A la fin de ce stage, comme à la fin du précédent, on reste sur sa fin, déçu, non pas de ce que l’on vient de vivre durant ce week-end, mais déçu de ne pouvoir prolonger ce travail…Alors, à quand le prochain stage ?

Bonne réception,
Philippe






lundi 3 novembre 2008

Rencontre à la Maison de Quartier d'Avalix

Nous sommes venus présenter le spectacle Circus Klezmer aux deux groupes de personnes qui suivent les cours d’alphabétisation à la maison de quartier d’Avalix. Une des femmes qui était présente ne comprend pas encore très bien le français. Les images envoyées par la compagnie étaient un support bien utile. Aujourd’hui nous avons reçu un appel de Sophie l’animatrice, notre relais. Vingt deux personnes se sont inscrites pour venir voir le spectacle.