jeudi 10 juin 2010

Prézégat - des paysages... (1)

Il y a quelques jours on vous avez relaté le passage du Pauvre Matelot à Prézégat. Cet évènement marquait le premier moment important de la résidence de Marie Louët et Pierre Place dans le quartier de Prézégat. A la fin de cette journée, en discutant avec des habitants on s'était dit que ce serait bien de faire un pique nique tous ensemble la dernière semaine de juin quand Pierre et Marie seraient de retour sur le quartier. Ce serait une belle occasion de rencontres, d'échanges et aussi ça donnerait la possibilité à Marie et Pierre de raconter pourquoi ils sont là, à Prézégat, et ce qu'ils y font. Et bien c'est daté. Jeudi premier juillet rendez-vous à 19H, salle George Brassens.
Pierre vient de nous envoyer ses premiers dessins de Prézégat. Ils sont magnifiques ! On est aussi impatient de lire les premiers textes de Marie. Ils seront bientôt de retour...

Prézégat - des paysages... (2)

Pierre Place - Prézégat

Prézégat - des paysages... (3)


Pierre Place - Prézégat

Prézégat - des paysages... (4)


Pierre Place - Prézégat

mardi 1 juin 2010

Le Matelot finit son périple au bar de Sautron...

Samedi 29 mai, dernière étape à Saint-Nazaire pour le Pauvre Matelot, après une semaine forte en émotions, en compagnie de ces artistes professionnels, plein d'enthousiasme et de générosité dans chaque bar où ils se sont arrêtés.
Au bistrot de Sautron, les filets de pêche, peintures de la mer et statuettes de matelot se prêtaient parfaitement à l'ambiance de la pièce et les teintes colorées des lampes au plafond ont rajouté une teinte nouvelle et chaleureuse aux spots de lumière utilisés pour le spectacle.


Tout d'abord, le piano arrive, puis le temps de quelques vocalises, les artistes se mettent à chanter, fredonner un peu sous le regard attentif de quelques clients du bar.


Puis les premières personnes arrivent, une heure à l'avance! Elles ont prévu large, après avoir entendu parler de l'affluence des dernières représentations.

Une cinquantaine de personnes est au rendez-vous pour la première représentation à 18h, puis pour la seconde à 20h! Petits et grands sont réunis pour 35 minutes d'évasion, où les expressions sur les visages des spectateurs ne trompent pas. Les yeux fixes, les figures qui se crispent, sourient puis laissent échapper quelques commentaires montrent les effets de cette proximité créee avec les artistes.

Des retardataires ne pourront pas rentrer pour la première séance mais reviendront plus tard. Entre les deux représentations, un peu plus d'une heure de battement; Anna, la tenante du bar, s'affère derrière le comptoir, aidée de Ludovic, technicien auprès de la troupe depuis septembre. Durant cette pose, les spectateurs discutent, nous parlent de leurs impressions, et en profitent pour se désaltérer bien sûre!

Une dame me dit en partant : "Merci d'être venus jusqu'à nous!" et une autre spectatrice me dit: "On a découvert un bar très sympa comme ça!". Comme quoi, leur curiosité de venir voir cet évènement les a mené à découvrir peut-être un répertoire, mais aussi un lieu!
Se retrouver dans une ambiance chaleureuse, entouré de personnes curieuses de venir découvrir la même chose et partager ce moment ensemble permet aussi de rompre avec la solitude me dit un spectateur.


Voici une semaine qui s'achève, après des moments intenses d'émotions partagées et d'échange avec les artistes, très satisfaits du public Nazairien, et avec les habitants qui en redemandent!

Laura Feuillet

dimanche 30 mai 2010

Le Pauvre Matelot chez Jacky à Penhoët !

Ce vendredi 28 mai, à Penhoët, le bar "Aux petits tonneaux" était plein à craquer; beaucoup d'habitants du quartier étaient là; petits et grands étaient rassemblés pour un moment d'évasion, où cette proximité avec les chanteurs rendait chaque moment plus fort encore.
Tiens, on reconnait certaines têtes au comptoir, présentes lors de notre première visite avec Jean Paul Davois, directeur d'Angers Nantes Opéra, deux mois auparavant. Contents de les revoir ce soir, présents pour la représentation.

Les banderoles et les résultats de foot et de rugby qui arpentent les murs contribuaient à créer un univers encore plus chaleureux et convivial, se prêtant à dépeindre le lieu de l'action.

Les enfants, assis par terre ou sur les genoux de leurs parents, sont pris par la scène, bouche entre ouverte et les yeux écarquillés, ils se laissent emporter par l'action, et les adultes aussi.
Jacky et sa femme semblent vrament ravis d'avoir vu leur bar métamorphosé un instant, et les spectateurs resteront encore un moment après le spectacle, à discuter entre eux et avec les artistes. Une spectatrice, qui allait à l'époque, voir des opéras et ballets à Paris, est heureuse de voir ce genre de représentation venir animer son quartier; un autre spectateur s'avère content de pouvoir comprendre l'histoire, ce qui n'est pas toujours évident dit-il, à l'opéra!

Laura Feuillet

vendredi 28 mai 2010

Le pauvre matelot à prézégat !

Le petit cow-boy, Marie Louet, Raymonde Hammadou et Pierre Place.

Prézégat, chez Raymonde Hammadou au bar "la Couscousserie", construit par son mari mort depuis des années. Trente ans qu'elle tient le bar. La première fois qu'on y rentre on repère tout de suite la photo d'un jeune boxeur posée sur une étagère derrière le comptoir. C'est Ali, son mari. Venir ici jouer Le pauvre Matelot de Darius Milhaud et Jean Cocteau, cela avait une signification toute particulière puisque c'est le seul bar de ce quartier, un peu éloigné de tout il faut bien le dire, coupé du reste de Saint-Nazaire par la voie ferrée d'un côté et le marais de l'autre. C'est vite devenu le quartier général de Marie Louet comédienne et auteur et Pierre Place auteur et dessinateur de bande dessinée, deux artistes qui travaillent depuis quelques semaines avec le fanal à un projet de roman graphique dont l'action se situe à Prézégat et qui s'écrit et s'invente au fur et à mesure de leurs rencontres avec les habitants du quartiers. Le Pauvre Matelot c'était donc la première rencontre entre une complainte lyrique, un projet d'artistes, des habitants du quartier, un petit chien, deux jeunes cowboys, le tout entouré de rosiers en pleine floraison...

Et ça a été fabuleux du matin au soir depuis l'installation ou plutôt l'enlèvement d'un vieux billard et d'un baby-foot en moins de temps qu'il ne faut pour le dire par quatre clients, des costaux il va sans dire, amusés et mis au défi par nos "bah les gars passez devant si vous trouvez pas ça lourd un billard" jusqu’au départ du dernier spectateur… C’est une journée impossible à résumer, de ces journées qui ne se vivent vraiment que dans le présent du moment. De ces journées, qui empêchent de dormir parce qu’on en refait le déroulé histoire de la prolonger encore un petit peu. Et il y a aussi toutes ces personnes que Pierre et Marie vont retrouver la dernière semaine de juin quand ils vont revenir dans le quartier. On sait dit qu’on allait proposer aux habitants de venir faire un pique nique sur la place devant chez Raymonde ou dans l’ancienne école pour prolonger la rencontre, écouter leurs histoires et celui de leur quartier. On retrouvera sûrement ce petit garçon brun au foulard rouge de cow-boys qui habite à côté de chez Raymonde et qui a suivi toute cette journée, de l’accordage du piano aux deux représentations. Le soir, sa mère nous a dit qu’il était venu la supplier de ne pas l’envoyer au sport ce jour-là parce qu’il se passait quelque chose d’extraordinaire à La Couscousserie ! vivement la fin du mois de juin…